Une allocution démentielle, improbable, invraisemblable qui a réussi à doucher les ardeurs des francophobes et à susciter émoi, gêne et embarras auprès des francophiles avertis et des harkis conjoncturels !
Le 14 Juillet fut doublement endeuillé : d’abord parce que le moment solennel était consacré à la commémoration des victimes de l’attentat terroriste de Nice, ensuite, parce que le gouverneur de Sousse dont le chef-lieu est jumelé avec Nice, a accentué la tristesse des présents en attentant d’une manière délibérée à la langue de Molière !
S’exprimant dans un français bancal, précaire et paraplégique, le turlupin s’est dit, sans être particulièrement époustouflé par son audace, que ce discours historique allait contribuer à l’essor touristique de la Tunisie et à la relance de ce secteur moribond et que, parallèlement, sa carrière, qui sera certainement abrégée et écourtée, bénéficiera de son panache et de son incroyable culot !
Il espérait des compliments, le velléitaire, or, il fut si grotesque et si risible, que son discours chavirant de cocasserie lui valut quolibets et lazzi.
En effet, bien que leur nombre soit en diminution, les francophones tunisiens, les vrais, pas ceux qui fréquentent assidument Monsieur l’ambassadeur en vue de monnayer leur allégeance à l’ancien colon, se sont sentis profondément humiliés par ce gag insolent et obscène, par ce sabir indigeste et brouillon émanant d’un conspirateur contre la diction et son élégance !
L'articulation du Monsieur était aussi gênante que le débit d'un croque-mort éméché, ce qui transforma le moment solennel et épique en une farce.... آش لز العاقل !!!
La vanité est bien mauvaise conseillère quand on ne dispose que des intentions et que les moyens n’existent pas, hormis ce galimatias digne des farces et attrapes !
Monsieur le gouverneur a provoqué l’hilarité générale même si elle fut contenue et discrète, cette indélicatesse, tout à fait inopportune et inutile, doit rappeler à Monsieur Chahed que ces déboires s’expliquent par l’incompétence de leurs auteurs et que les nominations ne doivent pas répondre au seul critère de l’allégeance partisane !
Nos gouverneurs, au lieu d’être attentifs au buzz et aux rodomontades spectaculaires et matamoresques, devraient retourner à l’école et apprendre les fondamentaux des langues locales et étrangères, ce déficit de culture, prouve si besoin est, que nos cadres, issus de l’école de Ben Ali, sont aussi analphabètes que lui !