Ah, cette terrible engeance formée à l’école d’Abdelwaheb Abdallah !!!Ces thuriféraires vils et veules déguisés en chevaliers de la plume et dont la langue de bois est beaucoup plus qu’une seconde nature mais une vraie vocation !
C’est une meute de chiens renifleurs qui vous déterrent le leader Massimo en moins de temps qu’il n’en faut au menu fretin pour devenir proie de chalut, des artistes de l’allégeance invraisemblable et de l’éloge complaisant et indécent !
Des alpagueurs, ces messieurs-dames, ça te chope la petite vérole de l’opportuniste indélicat et ça te brosse le portrait du Napoléon conquérant et de l’incorruptible jeune, audacieux, coriace et impétueux qui a osé défier sans sourciller le père, le fils et le saint esprit !
Le bataillon des porcins grossi par les nouvelles recrues et les faux vaillants novembristes(comme le fleuve grossit son tribut pour Thétis) gagne le rivage de Youssef Chahed, enfle sous l’œil médusé de Béji Caïd Essebsi, interloqué par cette ferveur mystique qui entoure cet illustre inconnu, devenu sans coup férir son rival, son adversaire, son ennemi, l’homme qui recueille l’adhésion de médias acquis à sa cause et qui ne s’embarrasse pas de scrupules pour le rapetisser et lui rappeler que la Constitution de 2014 a transféré l’épicentre du pouvoir au Bardo et à la Kasbah !
Cela agace certes le Président, plus préoccupé par le devenir de son fils que par le sien, ce qui est fort compréhensible au vu de son âge, mais cela le contrarie davantage quand il prend conscience du choix qui fut le sien : un Judas dans le sérail , qui plus est, timoré, docile, obéissant, bien éduqué, une espèce de chef de gouvernement-couche-toi-là, sans personnalité et plus manipulable que son prédécesseur, sacrifié par les Essebsi à cause de sa rigidité fantasmée et congédié comme un pauvre fripon !
Trahi par ce garçon timide et maniéré !!!Abandonné par celui qui devait donner les clefs de l’Etat à Hafedh Caïd Essebsi ! Ce camouflet, ça ne se digère pas ! Doit-il faire acte de contrition et admettre que ce péché véniel a ruiné les ambitions de son fils au moment où généraux, caporaux et bidasses rejoignent la garnison Chahed et désertent la sienne ?
Se déguiser en Bourguiba pour gagner les élections c’est accepter que le destin farceur scelle votre sort de la même manière qu’il a scellé le sort de celui dont vous êtes la pâle copie ! C’est cruel, c’est amer, mais le prix de l’imposture est souvent la déchéance !
Quant aux plumitifs qui encensent Chahed aujourd’hui et dont la flatterie mesquine, impudique et éhontée révèle leur petitesse, doit-on leur en vouloir ???
Leur littérature dévergondée, même quand la Révolution leur a ôté la muselière, s’inscrit dans ce contexte historique de servitude volontaire auquel sont habitués les couards et les serpents à sornettes !
Youssef Chahed doit être très circonspect et très attentif quand bien même l’ivresse du pouvoir pourrait le rendre maladroit, arrogant et très imbu de sa personne. Il sait très bien que ces éloges sont immérités, qu’il n’a pas encore la stature d’un homme d’Etat, que le bilan de son gouvernement est désastreux malgré les pirouettes des saltimbanques et les spectacles pyrotechniques organisés par ces plumitifs d’occasion et patentés.
Certes la démocratie est une compétition, certes il a le droit d’être ambitieux, mais comme toutes les compétitions, la démocratie a ses règles et elle sanctionne souvent ceux qui ne les respectent pas, par pure vanité, par narcissisme ou par dédain et mépris de la démocratie elle-même !
Je le disais autrefois, Béji Caïd Essebsi aurait pu nous épargner ce cirque, ces migraines, ces guerres larvées, ces complots, s'il n'était pas obsédé par Carthage et s'il avait compris que tout se décidait au Bardo et à la Kasbah…..
L'analphabétisme politique peut conduire aussi à la déchéance, la sienne va durer jusqu'à Décembre 2019….