Les médias tunisiens, réputés pour avoir été l’instrument si pernicieux et si efficace de la dictature, de la propagande vile et sournoise, se sont très mal adaptés aux changements vécus par le pays à l’issue de la révolution du 14 Janvier 2011.
Six ans après et en parcourant leurs manchettes ainsi que le contenu de certains journaux papier ou électroniques, on a le sentiment que la servitude a la peau dure et que les allégeances politico-financières demeurent invariablement les mêmes!
Vrais catalyseurs d’une contre-révolution, ils sont stoïques dans leurs manières, sans vergogne, d’afficher leur aversion pour la démocratie et d’en stigmatiser « les effets dévastateurs et pervers » sur l’économie, la société, les mœurs, le travail, le tourisme, la sécurité…Leur engouement pour l’amplification des erreurs commises ici et là relève du cynisme en ce sens que la volonté sous-jacente est de caricaturer la transition en cours afin d’en diminuer la portée et d’en affaiblir l’impact!
Ce travail de sape vise particulièrement les forces démocratiques, indépendamment de leurs orientations idéologiques, et particulièrement les partis politiques rétifs à tout accord ou arrangement avec les dérivés de l’ancien régime!
Ceux-ci, font l’objet quotidiennement de campagnes de dénigrement et de calomnie orchestrées par les parangons du vice, de la corruption et de l’immoralité politique. Des campagnes d’une rare virulence, cocktail bien lamentable, de bassesse, de ragots de bas étage et de mensonges éhontés.
L’IVD ces temps-ci et notamment sa Présidente, Madame Bensendrine, font l’objet d’un clabaudage sans merci, une sorte d’aboiements hystériques et permanents ponctués de propos malveillants et de commérages émanant d’un gloubi-boulga sinistre, colifichet ambulant du benalisme et de la voyoucratie.
Pratiques dont ces thuriféraires de toutes les dictatures, ces nervis pleutres et goujats, ces plumitifs, maitrisent toutes les techniques et qu’ils exercent avec la dextérité de ceux qui ont l’habitude de nager dans les eaux troubles et marécageuses de la manipulation et de l’indécence à la fois intellectuelle et professionnelle!
Il est, pour un humain normalement constitué, deux sentiments spécialement difficiles à supporter et ce d’autant plus qu’ils se confondent fréquemment : la culpabilité et la honte. Nos « sbires de la plume », ont réussi la gageure de les refouler et de les intérioriser.
Pouvez-vous concevoir de devoir vivre, jour après jour, avec sur l’âme cette flétrissure : être la personne qui représente la quintessence absolue de la bêtise et de la vulgarité, le parangon ultime de la niaiserie vile et harengère, l’incarnation absolue de la pensée panurgique et du nivellement par le très très bas ?
En politique, nombreux sont les cerveaux nanifiés qui, à droite comme à gauche, ont élu domicile au dessous du niveau de la mer et croupissent là gentiment, dans la vase, au milieu des bulots et des madrépores.
Ces plumitifs sont comme le grand Léviathan qui sillonne sans relâche les gouffres glacés de l’absolue bêtise, repoussant sans effroi les limites du supportable en politique.
Ils sont de plus la preuve vivante que, passé un certain degré de concentration, la bêtise finit par se transmuer en méchanceté, ce vilain petit animal aux bras trop courts et qui déploie d’autant plus d’énergie à griffer et à mordre que sa cible lui est hors d’atteinte.
Quoi qu’il en soit, si un jour vous vous sentez nul, misérable, piteux, honteux, morveux, péteux, pensez donc à ces « journaleux » et soudain la vie vous apparaitra sous un jour plus riant !