Outre le fait que le dialogue national– pris à tort pour un objectif en soi- devrait être entre parties antagonistes sur des thèmes ne faisant pas objet de consensus – ce qui n’est jusqu’alors pas envisagé, je me rends de plus en plus compte que ce même problème est à l’image de l’état d’âme actuel de la société où la ‘’raison’’ (soit le radical Logue’’, Logos=raison) n’est toujours pas au rendez-vous.
Ce défaut est véhiculé par certains industriels de l’opinion publique maintenant ainsi le statu quo qui semble favorable aux capteurs de la rente. Toutefois, nombreux Politiques, dont le leitmotiv est de ‘’gouverner’’, continuent de préserver leur priorité d’évincer leurs rivaux respectifs en abusant du temps de la collectivité et son devenir.
En effet, il semble qu’une partie des Tunisiens dans cette sévère crise de confiance, ont hérité d’un réflexe de catégoriser le vis-à-vis avant de comprendre ses propos, de flanquer dans leur discours une terminologie inappropriée pour l’attaquer ; bref de s’inscrire dans les fausses guerres initiées par les politiques ou l’Elite intellectuelle autoproclamée jouant la petite bourgeoisie.
D’autres individus, mais pas tous, en s’inscrivant dans cette mouvance déconcertante, en sortant médiatiquement de manière événementielle pour une auto-exhibition -ou presque- de compétences annoncées sur fond de compassion.
Par exemple, dans le domaine économique, leurs propos sont souvent si simplistes et désordonnés, que leurs recommandations, alors en dehors de la théorie économique, manquent de pertinence opérationnelle, pour ne rien retenir à la fin.
Ainsi, des clichés mécaniques, devenus populairement standards, sont ambigument tenus tels que ‘’la création de l’emploi à travers la création de petites entreprises’’, ‘’l’éradication de la pauvreté par les transferts sociaux et l’aide étrangère ; même si le terme ‘’Développent’’ est timidement évoqué’’, ‘’la maitrise de l’inflation à travers la hausse du taux de l’intérêt’’, ‘’la réduction du déficit commercial par des mesures protectionnistes’’, ‘’la réduction du déficit pbc à travers le seul arrêt du recrutement dans la fonction publique et la diminution des avantages en nature des commis de l’Etat’’, ‘’la réforme des entreprises publiques commencent par le changement des mécanismes de recrutement de leurs responsables’’. (J’y reviendrais).
Pour être bref et illustrer que le salut de la Tunisie est certainement en dehors de ce qui est actuellement standardisé, je dirais que dans sa fameuse ''Théorie générale de l'Emploi, de l'Intérêt et de la Monnaie'', J. M. Keynes critique l’éminent économiste L. Walras d'avoir pris l'Epargne pour une fonction croissante du taux de l'intérêt, et le Pr. Pigou d’avoir envisagé la détermination du volume de l’emploi dans le marché de l’emploi.