La croissance chinoise était de 6% en 2019 ; soit la plus basse depuis près de 30 ans. Les prévisions tablaient sur une reprise en 2020 après une guerre commerciale avec l'administration-Trump.
Cependant, le coronavirus rend cela improbable, puisque les prévisions préliminaires ne s’élèvent pas au-dessus de 5% ! En fait, parmi les secteurs qui connaissent généralement un boom pendant la période des vacances du nouvel an (lunaire) sont le ‘’voyage et tourisme’’.
Cependant, les opérateurs prévoient de réduire d'un tiers le nombre de vols au cours des prochaines semaines et ont déjà encouragé le personnel à prendre des semaines de congé sans solde.
De leur côté, les compagnies maritimes font état d'une forte baisse des volumes de conteneurs. Aussi, environ la moitié des points de ventes au détail ont été fermés par l'épidémie, et les marchés boursiers asiatiques ont subi une semaine de bascule, dans l'espoir que l'épidémie pourrait être contenue.
Mais le tourisme n'est qu'un début, puisque les pays les plus connectés avec la Chine par les voyageurs et l’échange de marchandise sont les premiers à être touchés par le virus. En effet, la Chine exporte environ 540 produits avec un avantage comparatif révélé.
Des chaînes d'approvisionnement (Supply chain) entières– automobile, électronique, industrielle, étroitement liées au commerce mondial, ont alors commencé à se réduire. Le coronavirus se propage en fait à un rythme six fois plus rapide que le ‘’Sars’’ de 2002 qui s'est propagé pratiquement dans 37 pays, infectant plus de 8000 personnes et tuant environ 750, et causant des dommages entre 30 et 50 milliards de dollars.
La Chine, comme les pays du Sud-Est asiatique, a toujours montré des capacités de revanche et de réalisation de soi remarquables. Serait-ce cette entorse un tremplin pour renverser la vapeur et faire naître une superpuissance économique mondiale de premier rang ?
Sources de données : (1) Observatory of Economic Complexity. (2) The Gardian. (3) IMF database, (4) KNOEMA database.