1-Je n’ai pas dit que ceux qui prônent la dépendance/indépendance de la BCT ont eu tort ou raison. Le thème a tellement été discuté face à des autorités indifférentes, qu’il semble peu utile d’évoquer davantage avec les dimensions multiples qu’il suscite.
Néanmoins, quelques repères seraient utiles de rappeler :
2-Le problème de l’IBC relève du domaine de l’Economie, et seulement de l’Economie.
3-L’IBC n’est pas assimilable à la séparation des pouvoirs « à la Montesquieu » (oui, c’est rigolo, mais c’était dit à la radio en 2013 par un économiste qui n’a à l’évidence pas travaillé sur le thème, ayant induit les gens en erreur).
4- l’indépendance comme la dépendance de la BCT : elles sont parfois évoquées aussi pour des raisons politiciennes quand l’auteur ne maîtrise pas la question ou n’a pas avancé un projet alternatif (…).
5- IBC et Démocratie : aucun lien n’est prévu par la théorie économique, (sauf peut être implicitement par l’approche Néo-institutionnelle subordonnant l’efficience des institutions à leur gouvernance, qui, elle aussi, est confrontée à des limites théoriques).
La Banque de France, fondée au début du 19è siècle, a établi son indépendance, tenez-vous bien, en 1993 ! Quant à la Banque d’Angleterre (berceau de la modernité), fondée depuis le 17è siècle, elle le devenait en 1997 avec Tony Blaire si vous vous en souvenez. Ces dates ne sont nullement celles de révélations de la démocratie !
6- Prouver en généralisant que l’indépendance est meilleure que la dépendance, ou le contraire, est une tâche « pas facile », et à la limite un faux problème quand des dimensions liées au « ciblage », « règles vs. Discrétion », « crédibilité et incohérence temporelle », « coordination institutionnalisée », et bien d’autres ne sont pas traités. (Voir à cet effet ce qui était convenu d’appeler : la « décennie perdue » au Japon).
7- Enfin, la BCT est actuellement plus indépendante que la Bundesbank, la Banque de France et la Banque d’Angleterre, tous critères confondus !!!