Maintenant que la quasi-totalité des pays dans le monde ont décidé de leurs budgets de l’année 2021. Sur un ensemble d’une vingtaine de pays (3 de l’Amérique du Nord, 4 européens, 8 de la région arabe et 7 asiatiques, presque 80% ont en 2020 enregistré :
(1) des taux de déficit public multipliés par 3~5 fois alors que le déficit commercial stabilisé,
(2) des taux d’inflation stabilisés sinon réduits,
(3) des taux d’endettement légèrement plus élevés qu’en 2019,
(4) des taux de chômage particulièrement préoccupants,
Et (5) les indicateurs des marchés financiers les plus détériorés sont ceux dont le produit sous-jacent n’est pas celui des services et des ICT, qui, au contraire, s’étaient nettement améliorés,
(6) A l’encontre de ce qui s’est passé en 2007-09, les marchés financiers les moins ouverts, comme en Tunisie, ont vu la moyenne de la capitalisation financière se réduire !
Un autre trait commun est que dans ces 80%, presque les mêmes mesures, à intensités différentes, ont été prises, portant :
(1) couverture sociale,
(2) des fonds pour l’emploi,
(3) rééchelonnement du remboursement des crédits bancaires,
Et (4) soutien des Banques Centrales aux déficits des Gouvernements.
En même temps, la majorité des pays n’ont pas opté pour des mesures budgétaires restrictives pour 2021, puisque la taille moyenne des budgets-2021 a augmenté aux taux dépassant de loin le taux de l’inflation même dans les pays aux tensions inflationnistes ; c’est à dire que la règle de ‘Zero- based-budgeting'' n’a point été respectée. Il semble enfin, que c’est l’élargissement du déficit public qui en était la contrainte la plus sérieuse.
Par ailleurs, toutes les prévisions de croissance pour l’année 2021 sont curieusement assez élevées et traduisent une compensation totale de la perte de la croissance pendant 2020 ! Ainsi, de (-X) % en 2020, les prévisions de 2021 sont autour de (+X) % !
La question est de savoir si :
(1) les mesures financières et monétaires durant la crise sanitaire étaient vraiment les meilleures et à effets durables,
(2) les économistes n’ont pas raté l’occasion de repenser les politiques macro-économiques et les institutions concernées,
(3) le Politique n’en était pas pour quelque chose pour vendre des ‘’prévisions’’ irréalistes et perdre de vue la revue des fondamentaux.