Certains types d'épreuves pour les concours d’accès au collège/lycée pilote comportent des éléments de difficulté, ou des énoncés sous forme de pièges, non justifiés pour l'évaluation des élèves car la résolution nécessite des combinaisons abstraites assez particulières et étapes multiples de réflexion, dépassant souvent le contexte d’une évaluation standard.
Outre la nécessité de distinguer les « bons » des « moins bons », encore faudrait-il que l'esprit de ces difficultés vise tout simplement à sélectionner ceux qui pourraient s'épanouir en accédant à l'école pilote.
Cependant, les difficultés injustifiées, même si peu nombreuses dans l'épreuve, pourraient bloquer les jeunes candidats au concours lorsqu'elles surgissent au début du problème ou en son milieu, (hier, l'épreuve de géométrie (9e), et aujourd'hui, l’épreuve d’Arabe (6e)).
Je crois que cette méthode, bien qu'elle permette de sélectionner les excellents qui ne peuvent être qu'en nombre très réduit, sanctionne d'autres jeunes élèves de 12-14 ans, potentiellement excellents mais avec des cycles de croissance et de maturité différents.
Elle sème la panique au risque de se transformer en une psychose. Elle impose le résultat et offre au décideur politique la latitude de déterminer exactement le nombre de succès souhaité en rendant variable le seuil de réussite (16-15/20 +/-2pp).
Il est temps que ce système soit revu.