Je ne sais pas si le raisonnement suivant tient: quand on considère que les boulangers en ayant l’exclusivité de vendre du pain aux consommateurs finals au prix standard (au lieu que ce soit vendu aux détaillants au prix du gros: net d’une marge) était, comme c’était depuis des décennies, un accord -au moins implicite- entre le capital et l’Etat.
Cet accord, aurait comporté au moins deux autres composantes, (1) acceptation d’un rationnement minimaliste de la matière première distribuée par l’Etat qui lui coûte cher en devises (la farine, essentiellement), d’où la possibilité offerte aux boulangers de récupérer une perte due à la taille de production, et (2) permission aux boulangers de diversifier leur offre en inventant des variétés arbitraires pour les tarifer à un prix beaucoup plus élevé que la catégorie "subventionnée"، leur permettant de couvrir leur perte, sinon augmenter leurs gains.
Ainsi, un transfert de la marge, devant être récupérée par les détaillants, aux fournisseurs, tout en gardant le prix du pain administré à son niveau initial, ainsi que sa subvention. A défaut, les détaillants affichent des prix supérieurs à celui officiellement décidé sans aucune intervention officielle pour des corrections quelconques.
Le problème est que le rationnement quantitatif engendre dans ce cas :
(1) une instabilité du secteur et une persistance de la pénurie due aux moins aux anticipations,
(2) ouvre la voie à la tricherie, mais en même temps,
(3) allège la croissance soutenue de la subvention sans que le consommateur ne sauvegarde son niveau initial de bien-être (à cause du rationnement), pourtant le pain demeure subventionné!