A l’encontre des centaines de nominations dans les institutions de l’Etat depuis des années, la dernière en date de Olfa Hamdi à la tête de Tunis Air, si controversée soit-elle, a suscité un intérêt plus qu’habituel à travers des réactions provenant de sources n’ayant pas nécessairement qualité, parfois extrêmes passant de son éloge peu justifié à son dénigrement ostentatoire.
Par ailleurs, il est évident que la nouvelle PDG de Tunis Air est suffisamment diplômée, cependant, il est aussi évident qu’elle a curieusement, sinon intentionnellement capitalisé sur sa réputation depuis des années au risque qu’elle soit un simple phénomène médiatique, puisque les travailleurs à qualification standard comblent leur défaut d’excellence par la rhétorique dans leur stratégie d’embauche’’, comme connu en Economie de l’Emploi.
En fait, les travailleurs hautement qualifiés se comportent en monopole et donc ils sont plutôt sollicités par les recruteurs et non le contraire.
En revanche, ceux à qualification moyenne ou douteuse devraient se distinguer par l’information qu’ils dégagent au risque d’accuser une sélection adverse, surtout que les solutions pour sauver la Compagnie aérienne, en l’absence d’un plan de réforme de l’ensemble des Entreprises publiques, ne sont pas nombreuses, si ce n’était le licenciement, le PPP et le support financier de la part du Gouvernement.
Toutefois, les nominations durant les dernières années ont été tellement entachées de considérations politiciennes et de stratégies de captation de la rente, que l’ivraie est mélangée au bon grain.