1) Mises à part les positions simplistes de compassion, sur-politisées, ou appelant à barrer la route contre un adversaire idéologique ou politique aux dépens des intérêts du pays, pour certains ce sera un vote ‘’par contrainte’’ et non ‘’d’opportunité’’, et ce pour deux types de raisons.
Le premier est lié à :
(I) l’ambiguïté sur Kaïs Saied, dont la campagne demeure sans réponses satisfaisantes à des questions légitimes sur les détails de son programme, et
(II) les éventuelles références idéologiques de son ‘’projet’’, ainsi que
(III) les conditions concrètes de sa faisabilité. Il est publiquement soutenu par un conseiller dont les interventions sont d’un contenu analytique à portée limitée à l’instar des thèses marxistes non-actualisées, au risque d’être caduques.
Le deuxième type de raisons est lié :
(I) non seulement aux soupçons de corruption de Nabil Karoui et ses malversation, mais aussi à
(II) son alliance avec des forces qui tirent la conscience collective vers le bas et la transition en arrière, puisque
(III) son parti est majoritairement un ramassis de ‘’Politiques-touristes’’, loin d’être des lumières, qui papillonnent autour des centres du pouvoir, et
(IV) inscrits ouvertement dans un populisme bas-de-gamme, car sur fond du malheur des laissés pour compte. Il est publiquement soutenu par des personnages souvent déficitaires en crédibilité, ce qui laisserait présager la reproduction du sort de Nidaa. C’est pour cela que les critères de vote chez quelques-uns seraient une liste négative ; c’est-à-dire en dehors,
2) De toute mobilisation moutonnière, de compassion, de vengeance, guidée par l’idéologie, ou par la manipulation des groupes de pression toujours à la recherche de la rente. Cela minimiserait le biais de sélection dû à la ‘’myopie et la naïveté de l’électeur’’ connues dans la littérature.
3) Des risques de détruire ce qui a été réalisé, si peu soit-il, par un élu en déphasage par rapport à la transition, risquant de recaler le pays et retourner à la case-départ.
4) Des risques de la montée de leaders sans background de militantisme, professionnels du tourisme politique, menant un discours décalé, défendant des politiques économiques et sociales non seulement peu savantes, anciennes et non-innovantes, mais aussi transformant des ''non-lieux'' à des ''réalisations'', falsifiant ainsi la conscience collective.
5) De ceux ayant montré leur platitude intellectuelle à l’égard des défis collectifs si compliqués, même s’ils semblent séducteurs aux yeux d'une partie de la population -encore en retard de conscience historique (comme presque dans toutes les transitions).
6) Aussi, j’espère que l'aboutissement du processus électoral sera suivi et encadré de manière rapprochée par des Politiques courageux, que ce soit dans le (ou en dehors du) pouvoir, mais aussi savants, et une société civile jouant naturellement son rôle.