A travers des demi-mots, le Président de la République annonce une manigance au sein de l’Etat le menaçant d’implosion. Ceci sème le doute, le sentiment d’insécurité et la méfiance, et ne contribue donc pas à la cohésion sociale.
Des explications directes de la part de seraient plus que nécessaires.
– Le Chef du Gouvernement, soupçonné de conflit d’intérêt, emprunte la voie de l’inaction et d’un curieux silence depuis des semaines, ouvrant la voie aux spéculations et affectant le prestige de l’Etat, prêtant le flanc aux corrompus et rentiers, heureux de renforcer leurs stratégies.
Sans le besoin de preuves statistiques ; le ralentissement de l’administration pendant la période d’attente et l’arrêt de l’investissement local et étranger, les opportunités ratées de partenariats internationaux ajoutés aux effets du covid-19 synthétisent le corollaire d’une situation en attente d’imputation dont les acteurs ne pourront qu'en subir les effets.
– La tension au sein du parlement est à son niveau maximal, perturbant son agenda, affermissant la montée de nouvelles ‘’stars politiques’’, si ce n’était la montée du populisme, cela creuse la division des tunisiens et des forces vives du pays.
– La tension actuelle au sein de la population montera à la sortie de la crise sanitaire ; ce qui requiert un saut dans la conscience de ceux dans l’orbite du pouvoir pour éviter les digressions et déviations par rapport aux questions collectives urgentes.
La question économique et sociale telle qu’actuellement traitée ne semble pas la meilleure pour lever les défis de la conjoncture.
– A court terme, il serait urgent de couper avec la série à épisodes répétitifs du problème de conflit d’intérêt du chef du gouvernement, qui semble très mal conseillé, pour épargner le pays d’une perte de temps précieux.
Profiter de la fragilité institutionnelle actuelle pour s’arranger à travers des stratégies politiciennes- ciblant l’adversaire politique et un repositionnement dans le paysage politique en s’offrant une image gonflant sa taille réelle, gardera le statu quo mais avec le durcissement des mêmes problèmes et mêmes défaillances.
– Crise économique, crise politique, crise sociale, crise de la diplomatie, crise de confiance et crise de valeurs, c’est trop pour une démocratie émergente et une population qui ne mérite certainement pas ce menu…