L’argument de la force et la force de l’argument…

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Depuis la nuit des temps, les politiciens potentiellement ou effectivement autocrates, ont réussi leurs stratégies pour ce qu’ils étaient et non pas pour ce qu’ils avaient. Le niveau d’instruction, la profondeur de la vision, la justesse des programmes électoraux, le respect des institutions et les capacités d’analyse acquises n’ont jamais été les seuls déterminantes pour atteindre le pouvoir ou régir les populations et les assujettir à leurs conditions pendant longtemps.

Ainsi, Hitler, Mussolini, Chavez, Pinochet, Mugabe, Bokassa, Ben Ali, et autres ont un trait commun à savoir une capacité innée remarquable à identifier plus profondément que leurs rivaux les besoins vitaux de l’individu quand celui-ci est démuni de la conscience de son être ou pris dans le gouffre de l'idéologie. Le déficit de leaders intellectuels et politiques post-14 en Tunisie en est une illustration.

Ils ont en fait tous adopté des réformes sociales ou des mesures de transferts sociaux, mise à part leur pertinence (la voiture populaire en Allemagne du temps d’Hitler, l'octroi de terrains agricoles par Chavez à la population, le fonds 26-26, etc.).

Même quelques-uns ont protégé leurs économies au titre du nationalisme ou de stratégies de développement industriel, et d'autres ont prétendu sauver le pays du colonisateur et des corrompus, ou exporté les crises sociales internes à travers les conflits régionaux.

Cependant, plus on avance dans l’axe de la conscience des sociétés, plus les dictateurs actualisent l'arbitrage entre l’argument de la force d’une part et la force de l’argument d’une autre part.

De cette manière, il devient de plus en plus aisé de justifier l’injustifiable quand les critères de réussite sociale et de bien-être social sont calibrés à travers la falsification de la conscience collective, c’est-à-dire. les nominations bizarres, la domestication de l'opposition intellectuelle, l'inclusion d'universitaires jouant le rôle de propagande par procuration, les programmes d’enseignement de plus en plus soft, les stratégies de communication adressées au subconscient collectif, l’utilisation de concepts vides de contenu même dans les milieux académiques, la glorification des discours superficiels aux dépens des propos profonds dont les auteurs sont pris pour des canards sauvages, sont les axes privilégiés d’un populisme de plus en plus prononcé ; populisme ne servant à court terme que la légèreté de l’âme.

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