Notre drame est que nous avons besoin aujourd'hui d'un sauvetage, et un besoin urgent, mais que nous sommes en même temps échaudés par ce qui se présente à nous comme un plan de sauvetage, et que nous risquons par conséquent de repousser la seule proposition qui serait pourtant la vraie issue.
La solution, me semble-t-il, c'est une proposition qui invite tout le monde à mettre la main à la pâte, ou en tout cas qui invite le plus grand nombre possible à le faire, et c'est aussi et surtout une proposition qui mobilise la critique en ayant égard à deux choses : l'attention aux échecs passés et le besoin d'une formulation renouvelée des objectifs de la révolution.
Toute initiative qui irait dans ce sens, en sachant allier les mots simples de l'espérance à la persévérance de la réflexion critique et de l'élaboration collective et patiente de la proposition, même si elle n'était pas couronnée de succès sur la scène politique, contribuerait sans l'ombre d'un doute à créer les conditions du dénouement.